Jeudi 14 septembre 2023 à 8:17 – Mis à jour le jeudi 14 septembre 2023 à 10:29
Face aux inquiétudes de la Fédération française du bâtiment, quelle est la situation en Bretagne ? On fait le point avec Andréas Milet, le président de la CAPEB Bretagne, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.
Et surtout précise-t-il, “dans nos entreprises à taille humaine, à dimension humaine, avant de licencier nos salariés n’étant pas un groupe du Medef, on cherche à les conserver. Donc on ne parle pas de licenciements dans un premier temps, mais plutôt de restructurations et de modifications des marchés“.
D’où viennent ses difficultés?
“Après le Covid, la guerre en Ukraine et la hausse des matières premières, maintenant ce sont les constructions neuves qui ralentissent”, explique le président de la CAPEB Bretagne. La baisse se situe entre 16% et 20%.
Il y a plusieurs facteurs pour expliquer cette baisse… “Déjà les banques qui ont du mal à laisser des crédits pour des foyers un peu plus modestes, pour les primo accédants et puis il y a des difficulté aussi de trouver des zones à bâtir puisqu’on est quand même sur un plan de zéro artificialisation des sols et qu’il faut en tenir compte”.
Le président de la CAPEB Bretagne lance donc cet appel “à tous les députés et les sénateurs de se rapprocher de leur président de CAPEB et au président de la Région Bretagne à nous rencontrer aussi pour travailler, pour discuter aussi sur des projets sur du temps long pour notre belle région. J’appelle aussi tous les camarades artisans, travailleurs à rejoindre la CAPEB pour trouver des solutions pour ceux qui sont dans le neuf, pour trouver des nouveaux marchés, des nouvelles façons de travailler”.
Qu’en est-il des problèmes de recrutement dans le bâtiment en Bretagne?
“Il y a toujours des difficultés”, explique Andréas Milet. “On est sur des métiers, des métiers passion, des métiers de temps long, il faut du temps pour les apprendre, donc on cherche toujours. Mais on est entrepreneur alors on positive. Il y a quand même +1,7 % d’embauches en Bretagne, donc le breton est positif malgré la tempête”.